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EDITORIAL du 3ème trimestre 2024 (Le Cartophile n° 208)
Au cœur d’un été placé sous le signe du sport et de l’insouciance, le Cercle a appris, avec une très grande tristesse, le décès de son Président d’honneur, Serge Zeyons. Journaliste engagé, cartophile expert et érudit, rédacteur d’ouvrages spécialisés qui font toujours autorité et aussi d’articles dans des revues comme Timbres Magazine, La Vie Ouvrière ou Regards, et bien sûr collectionneur ardent, Serge avait pris la présidence du CFCCP après d’illustres prédécesseurs (M. Cailliot, fondateur n 1966, J. Henriquet, R. Babigeon et H. Robert). A un moment où le CFCCP était en péril, il a relevé le défi avec succès et il a eu le plaisir de fêter les 40 ans du Cercle. Après avoir transmis le flambeau à Ronald Mattatia en 2013, il restait une figure tutélaire de la cartophilie française. Je suis sûr d’exprimer l’avis des adhérents en disant mon respect devant une vie consacrée à aimer les images et analyser des sociétés en évolution. Quatre pages de témoignages ont été recueillies pour rendre hommage à Serge dans ce numéro.
Nos lecteurs retrouveront Michel Toulet qui nous présente de belles cartes d’artistes, chanteurs et musiciens, qui égayaient les rues des villes et des villages. Des plaisirs simples, partagés par le peuple et saisis par l’œil du photographe. Pour un second article sur Lavelanet, Michel Degrave nous ramène en Ariège cette fois sous l’angle de la cartophilie. Son étude méticuleuse des productions d’une modeste épicière montre comment son initiative est à l’origine d’une collection de cartes traitant les aspects historiques et économiques d’une région. Danielle Lacroix a mené l’enquête et résolu l’énigme des Touaregs de Paris.
Un mot pour conclure. Une statistique sur les articles du Cartophile m’a montré que beaucoup concernent Paris. Certes, la production de CPA y a été imposante et de qualité mais il y a aussi des trésors et des sujets à prendre ailleurs. D’autant que beaucoup d’entre nous ont au moins un thème de collection provincial. Alors, amis auteurs, n’hésitez pas a nous proposer des articles sur des lieux qui vous sont chers.
Bonne lecture !
EDITORIAL du 3ème trimestre 2023 (Le Cartophile n° 204)
L’été s’achève, pendant lequel j’espère que vous avez pu échapper aux températures excessives et travailler sur vos collections. Ce Cartophile de rentrée est dense et devrait vous procurer de beaux instants de divertissement et de culture. Pour autant, il faut penser aux numéros suivants et j’encourage les adhérents à soumettre de nouveaux articles (cf. p. 11).
Michel Degrave nous fait partager le résultat d’une enquête fouillée sur les photographes forains, déclenchée par l’achat d’une carte photo où l’on posait fièrement dans un décor peint. Un bel exemple de travail de recherche, exploitant les moindres indices et reconstituant la vie d’un de ces artisans et artistes qui ont créé il y a plus d’un siècle les cartes qui nous sont chères.
Avec de nouveaux trésors issus de ses collections, Michel Toulet nous emmène en sortie champêtre en compagnie de groupes de syndicalistes, fiers de poser en famille avec leurs publications militantes. Des photos qui sont décryptées par une histoire du mouvement ouvrier jusqu’aux années 20.
Les personnalités locales sont un thème recherché que traitent Michel Toulet et Christian Dussart au travers de trois profils hauts en couleur. Quant à Ronald Mattatia, il a déniché une série de caricatures croquant avec une patte certaine la vie quotidienne des élèves de l’Ecole polytechnique.
Enfin, je reviens sur le cent-cinquantenaire de la carte postale avec quelques documents anciens sur l’Union postale universelle ainsi que sur sa campagne actuelle de promotion de l’usage de la carte postale, notamment la journée mondiale (parmi de si nombreuses) et des recommandations pour les écoles. Ces dernières rejoignent les thèmes de notre revue de presse estivale sur la carte postale.
A nos rubriques brodant sur une carte, que se plaisent à nourrir Serge Zeyons, Danielle Lacroix ou Patrick Yves Bousseton, s’ajoutent d’autres actualités que vous aurez plaisir à lire, ainsi que p. 4 la tenue annuelle de notre stand par les « forces vives » du CFCCP au forum des associations du XVème arrondissement.
Au plaisir de recevoir vos commentaires. Fidèlement
Le Président, Jean Larour
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EDITORIAL du 2ème trimestre 2023 (Le Cartophile n° 203)
Ce nouveau Cartophile annonce l’été. Que vous le dévoriez de suite ou le réserviez pour votre villégiature, celui-ci vous réservera de belles lectures illustrées de documents rares sélectionnés par nos auteurs. Vous y trouverez aussi le compte rendu de l’assemblée générale du Cercle et quelques-unes de nos rubriques habituelles: Un jour, une carte; Actualités de la carte postale ; Curiosités cartophiles ; Les adhérents mènent l’enquête, etc..
Après avoir montré comment les gauchos avaient développé l’élevage en Amérique du sud, Michel Degrave poursuit son propos en l’illustrant par de multiples exemples de sagas industrielles (parfois fondées par des Français) qui ont répandu de par le monde viandes congelées et boîtes de corned beef. De notre côté de l’Atlantique, dans la tradition multiséculaire du Carnaval, les confréries de bouchers célébraient aussi le bœuf, symbole de prospérité. Ainsi Alain Baudens nous invite à suivre la cavalcade du bœuf gras en 1907 à Vaugirard, sur la rive gauche de Paris.
Toujours dans le fil des traditions populaires, Philippe Virat se mue en ethnologue pour présenter la tradition du maraîchinage par une série de cartes… en patois vendéen. A l’abri d’un grand parapluie, jeunes gens et jeunes filles se rapprochaient sous couvert d’un code de conduite somme toute assez permissif.
Enfin, dans le fil des propos actuels sur le climat, Michel Toulet nous narre les affres d’une canicule méconnue vécue par les Parisiens pendant l’été 1911. Hommes, femmes, enfants, animaux, tous étaient frappés, mais le système D a sauvé certains.
Si vous en avez le loisir, passez du bon temps sur les plages à voir les concours de châteaux de sable comme nous les raconte Danielle Lacroix. En tout cas, profitez du calme de l’été, envoyez des cartes postales, et donnons-nous rendez-vous à la rentrée. Le Président, Le Président. Jean Larour
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EDITORIAL du 1er trimestre 2023 (Le Cartophile n° 202)
En ce début d’année, le Cercle a renoué avec sa présence sur les salons de la région parisienne. Ainsi nous étions à Palaiseau et à Vélizy-Villacoublay lors de salons organisés par des clubs philatéliques. Un bon signe car les stands cartophiles y étaient très présents.
Cette livraison du Cartophile revient sur la disparition de Bernard Nanty avec trois pages de témoignages qui nous rappellent combien il était présent dans le paysage cartophile. Ce sont des personnes de cette trempe qui ont fait et feront vivre la cartophilie. En ce temps de célébration des 150 ans de la carte postale, Vincent Demarcke nous gratifie d’un second article où il exhume des documents rares. Quelle âpre compétition entre les revues cartophiles à l’aube du XXème siècle !
II est rare qu’un article nous fasse franchir l’Atlantique, et même nous emmène dans l’hémisphère sud. C’est le propos de Michel Degrave qui nous narre la vie rude et aventureuse des gauchos, sur lesquels nous croyions savoir bien des choses. Loin de cet univers très masculin, Michel Toulet conclut sa série sur les métiers insolites des femmes. Nous les découvrons travaillant avec des animaux, de l’âne au ver à soie, ou bien à domicile, isolées face aux employeurs. Un lecteur a réagi à la carte d’une vendeuse de coccinelles et nous reproduisons sa réponse. Ce bulletin est le vôtre ; n’hésitez pas à l’étoffer en réagissant à nos articles ou en répondant à l’avis de recherche de Cyril Vergne sur un gamin omniprésent.
Enfin, vous l’attendiez sûrement, le 4ème article de Claudie Guieux conclut, selon sa belle expression, une vie en cartes postales. C’est l’heure de la retraite et de poser fièrement devant l’objectif au terme d’une vie bien remplie et souvent usante, mais adoucie en cultivant l’art d’être grands-parents.
Notez d’ores et déjà le 11 mai, date de notre Assemblée Générale. Vous recevrez la convocation en temps utile.
Et faites connaître le Cercle dans votre entourage…
Le Président, Jean Larour
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EDITORIAL du 4ème trimestre 2022 (Le Cartophile n° 201)
Quand vous lirez ces lignes, les fêtes seront proches. Comme les enfants de la Carte du Cartophile, le Cercle vous souhaite une bonne année 2023. Après deux années très perturbées, nos activités devraient retrouver l’intégralité de leur rythme en 2023. Malheureusement, cette rentrée a frappé notre association avec la disparition de Bernard Nanty, un pilier du Cercle qui savait faire aimer la carte moderne dans nos rangs et bien au-delà (voir p. 6).
Nos auteurs n’ont pas ralenti leur production et nous ouvrons par un billet d’humour optimiste de notre président d’honneur Serge Zeyons. Poursuivant une belle série sur les femmes au travail, Michel Toulet nous les montre dans des métiers insolites. Bel hommage à ces courageuses, travaillant souvent à l’extérieur et animant les rues de leur gouaille. William Petitprez nous présente une galerie colorée des œuvres de son illustrateur fétiche, Harry Eliott, chez Barré & Dayez, toujours avec force détails. Pour les historiens, Vincent Demarcke fait une analyse fouillée et très documentée des premières revues cartophiles de 1899 et 1900, ce qui nous incite à prolonger cette recherche en acquérant ces beaux témoins de la naissance d’une science. Alain Baudens nous transporte bien loin, au temps des colonies, et démonte le rôle social de l’apéritif où se retrouvaient colons, fonctionnaires et aventuriers, posant à l’occasion devant l’objectif.
Dans le droit fil de notre dossier spécial du n° 200, à l’heure du 150ème anniversaire de la carte postale, Michel Degrave exprime ses craintes sur l’avenir de la cartophilie, notamment associative, en particulier savoir si elle saura jouer sa survie face aux appétits de la philatélie. De son côté, Stéphane Goetz analyse le rôle de la carte postale pour la conservation du patrimoine, matériel ou immatériel ; alors, prenons soin de nos fragiles rectangles de carton et montrons-les !
Bonne lecture, et à l’an prochain.
Le Président, Jean Larour
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